"Le second volet du texte comporte dix propositions à faire adopter par la Stib.
98 % des femmes ont déjà subi des comportements sexistes dans la rue ou dans les transports en commun. Le constat est sans appel et d'autant plus glaçant dans la mesure où seulement 3 % des victimes portent plainte. Face à cette réalité, le Parlement bruxellois a adopté aujourd'hui une résolution visant à lutter contre le harcèlement sexiste dans les transports en commun.
Le premier volet du texte porte sur le renforcement de la sécurité dans l'espace public de manière générale. "Les femmes doivent pouvoir se déplacer en toute sérénité dans l'espace public. Comme ce n'est pas le cas pour l'instant, nous demandons aux différents niveaux de pouvoirs, fédéral, régional et local, d'agir pour changer cela", explique Magali Plovie, députée Ecolo. La résolution demande ainsi aux gouvernements fédéral et bruxellois d'assurer une présence renforcée d'agents de police dans l'espace public et en particulier dans les transports en commun mais aussi aux communes d'améliorer l'accueil des victimes lors du dépôt de plaintes.
Le second volet du texte comporte dix propositions à faire adopter par la Stib, la société de transports en commun donc le gouvernement de la Région bruxelloise a la charge. Parmi ces propositions, la mise en place d'un numéro d'urgence, la sensibilisation à la problématique du harcèlement sexuel, la féminisation et la formation du personnel de la Stib et l'aménagement du territoire. La résolution demande également qu'une étude soit réalisée sur l'intérêt de la mise en place d'un système d'arrêt à la demande. "La dixième proposition est très importante car elle demande d'intégrer toutes les autres au contrat de gestion de la Stib. Cela permettra de les rendre vraiment efficaces et d'appliquer des sanctions en cas de non respect de ces directives."
Jeudi dernier, c'est un avis relatif à l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’espace public qui a été présenté au Parlement. Développé par le Comité d’Avis pour l’égalité entre les femmes et les hommes, ce dernier présente ses recommandations sur l'aménagement du territoire, les procédures judiciaires, la gestion de l'espace public, la publicité sexiste et le cyber harcèlement. "En partenariat avec le secteur associatif, les différentes formations politiques, issues tant de la majorité que de l’opposition, montrent ainsi leur volonté d’aboutir à un résultat ambitieux, qui pourra perdurer après le scrutin du 26 mai grâce à son caractère collectif et pluriel", se réjouissent les membres du Comité."